Niveau bac+3 ou 3 ans d’expérience en banque finance
Objectifs | Compétences
Comprendre les enjeux auxquels la finance verte tente de répondre, et la dynamique institutionnelle et réglementaire aux niveaux national, européen et international
Identifier les différentes stratégies d’investissement vertes/climatiques envisageables et crédibles…
…et leurs conditions de mise en œuvre opérationnelle
Comprendre les rapports de force pour apprécier les scénarios d’évolution de la dynamique
Atouts
Vue globale et mise en perspective de la finance verte, du point de vue de l’ensemble des acteurs (émetteurs, investisseurs, pouvoirs publics et ONG)
Perspective internationale et européenne
Exemples concrets adaptés à la pratique professionnelle de l’auditoire
Formation dispensée par un praticien expérimenté
Finance verte : Enjeux, stratégies d'investissement et outils
Programme
Les investisseurs face aux risques climatiques et, plus généralement, environnementaux (en guise d’introduction)
L’Accord de Paris et sa genèse : la nécessaire mobilisation des financements privés
Rappel de quelques ordres de grandeur en matière de besoins de financement de la transition écologique
En quoi (typologie des risques climatiques) et comment (la “tragédie des horizons”) le risque climatique est susceptible d’affecter les portefeuilles d’investissement et le bilan des institutions financières : des “stranded assets” à un enjeu de stabilité financière
Le champ de la finance verte : définitions et périmètre
Les dynamiques économique, institutionnelle et réglementaire autour de la finance verte
La perspective économique : les différents types d’actifs verts (“green funds, green bonds, green mortgages, green loans”, …), leurs problématiques et leurs dynamiques de marché respectives
La perspective institutionnelle : du Sommet pour le climat de 2014 (New-York, septembre 2014) au “One Planet Summit” (Paris, décembre 2017 et New-York, septembre 2018) – Panorama des différentes initiatives internationales en matière de finance verte
La perspective réglementaire : les dispositifs nationaux, régionaux (dont l’UE, dans le cadre de son Plan d’actions sur la finance durable) et internationaux (G7/G20)
La montée en puissance du “soft power” lié à l’essor des benchmarks/rankings indépendants (CDP, ShareAction-AODP, WWF, Climetrics, …)
Mettre en place une stratégie d’investissements climatiques/verts
Comprendre l’impact climatique de ses portefeuilles : de l’empreinte carbone à l’alignement climatique 2°C (s’appuyer sur des scénarios climatiques)
Définir des objectifs de réduction des émissions de GES (‘”Science-based targets”) dans le cadre de ses principes d’investissement
Se référer à une taxonomie “verte” (indicative, normative, …) pour qualifier ses investissements ou développer une approche “solutions-oriented investments”
Rendre des comptes sur l’impact (additionnalité environnementale) ? Le rôle des auditeurs externes (“Third Party Verification”), certification ex-ante, ex-post…
Verdir la finance ? ou financer l’économie verte ?
Les conditions de développement de la finance verte
Le rôle des labels (Label Transition énergétique et écologique pour le climat en France, “Green Swan” dans les pays nordiques, …) et standards (“Green Bonds Principles” de la profession, en Asie, …) dans la crédibilité de la finance verte
Les pistes pour surmonter la “tragédie des horizons” : la problématique du long terme dans la responsabilité fiduciaire, le rôle central des superviseurs européens et nationaux (enjeux et limites)
Donner les outils adéquats aux marchés financiers (indices boursiers climatiques, “étiquetage climatique” des indices de référence, … mais également un reporting Emetteurs centré sur les impacts effectifs)
Les questions actuellement en débat (en guise de conclusion)
Climat, autres enjeux environnementaux et social : l’un sans les 2 autres est-il possible, crédible ? La notion de garde-fous sociaux dans le projet de taxonomie verte européenne
L’impasse actuelle du « toujours plus de transparence » : “Less is more” – Vers un art. 173 mondial ?
Vers une approche renouvelée de la responsabilité fiduciaire au niveau européen
“Hard law” versus “Soft law” : quel rôle pour les pouvoirs publics ? Quelle est la bonne échelle d’intervention ?
Pédagogie – Évaluation
Une première appréciation globale sous forme de QCM a lieu en amont de la formation pour estimer les attentes et niveaux des participants.
La pédagogie de cette formation s’appuie sur une large variété de situations d’apprentissage : cas pratiques, échanges, défis, études de cas, exercices, travaux en sous-groupes.
Chaque compétence est mesurée par des évaluations formatives (cas pratiques, exercices) tout au long de la formation.
Une évaluation sommative sous forme de QCM est organisée en fin de parcours pour mesurer les acquis de la formation.
Formateur
RE
Robin EDME
Acteur d’influence pionnier européen en matière de finance verte et responsable, Robin Edme (HEC- ENA) promeut, dans les politiques publiques, un nouveau cadre d’investissement et d’allocation d’actifs permettant de mobiliser les marchés financiers au bénéfice d’une économie bas-carbone. Auparavant au ministère de l’environnement, il a conçu les labels publics ISR et GreenFin. Il est actuellement en charge des politiques d’influence R&I sur le plan européen dans un établissement public d’expertise et de recherche portant sur l’ensemble des sujets concernés par la transition écologique dans les territoires. Il est également Président d’un Think-Tank international dont les travaux portent sur la mobilisation des acteurs financiers au bénéfice de la transition écologique.