Roselinde Torres, Senior Partner & Managing Director du BCG, a fait le buzz avec son Ted Talk ‘What it takes to be a great leader’. Son point principal : survivre et réussir dans un monde aussi complexe, rapide et incertain que celui dans lequel nous vivons requiert une faculté d’adaptation permanente et radicale. Le plus difficile pour les dirigeants et managers : remettre en question les qualités et talents qui ont marché pour eux jusque-là. Comment ?
Pas de recette simple pour adapter son leadership au nouvel état du monde mais quelques règles de bon sens demeurent :
- Faire un état des lieux sans concession (se regarder objectivement dans le miroir)
- Prendre le recul nécessaire pour élargir son champ de compréhension
- Réinterpréter le monde sans contourner les sujets qui fâchent
- Maintenir la pression à un niveau acceptable
Se regarder dans le miroir sans concession est loin d’être un exercice facile. Nous accompagnons les dirigeants sur ce chemin en les amenant, pas à pas, à réévaluer les chemins pris, requalifier leur quête de sens, retrouver les valeurs sur lesquelles ils ont bâti leur parcours. Cette phase introspective requiert de mobiliser tout son courage. Faite dans les bonnes conditions elle permet aux dirigeants de se retrouver et de tracer la feuille de route de leur adaptation future.
Prendre du recul permet de se positionner dans un système. En éclairant l’influence des multiples acteurs internes et externes à l’organisation qui les contraignent ou les soutiennent, les dirigeants apprennent à peser les enjeux politiques inhérents à toute organisation et augmentent l’efficacité de leurs actions.
Adopter un autre ‘point de vue’… Nommer les sujets qui fâchent permet de réinterpréter une réalité dans laquelle chacun s’enlisait. Et si le problème n’était pas dans le marché mais dans l’organisation ? Et si la vraie question à se poser concernait les capacités des personnes autour de la table ? Et s’il fallait abandonner tel ou tel projet ? Réinterpréter la situation, la voir sous un autre point de vue ouvre un champ de possibilités inaccessibles jusqu’alors.
Le leader qui a le courage de s’adapter profondément a aussi le courage de pousser ses équipes et son organisation à s’adapter. Là encore, pas de répit face à l’évitement, aux résistances. Pour éviter que les changements difficiles ne s’enlisent, le leader ‘adaptatif’ maintient son organisation et son équipe dans une zone de déséquilibre productif. Trop peu de pression et rien ne se passe, trop et tout éclate. Son rôle : réguler la température pour que le changement d’ADN aille jusqu’à son but.
Les dirigeants, leaders ou managers que nous formons sont dans leur très grande majorité confrontés à de véritables changements d’ADN. Pour les accompagner sur ce chemin épineux, nous créons un cadre d’apprentissage particulier dans lequel ils puisent la force d’aller au bout de leur transformation.
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